La maison Fourdinois

1828-1887

1828

Création

Alexandre-Georges Fourdinois (1799-1871), le fondateur de la maison, serait issu d’une famille de sculpteurs sur bois parisiens. C’est probablement ainsi qu’il intègre l’atelier d’ébénisterie de François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter, dont la tradition remonte à la génération précédente, celle de Georges Jacob : actif sous le règne le Louis XV, il fut surtout l’ébéniste attaché à la reine Marie-Antoinette puis à l’Empire. Fort de cet enseignement, Fourdinois père fonde sa société en 1828.

1835

L'Association Fourdinois-Fossey

Il s’associe en 1835 avec un autre artiste de renom, Jules Fossey, formé en Angleterre auprès de John Gregory Crace – ce dernier étant à la tête d’une dynastie à peu près aussi influente et novatrice que celle des Jacob en France.

1844

Première exposition

La première participation de l’association Fourdinois-Fossey à un événement de grande ampleur a lieu lors de l’Exposition des produits de l’industrie de 1844, où leur buffet néo-Renaissance remporte une médaille d’argent. Suite à ce succès, d’importants commanditaires s’adressent à eux, notamment Louis-Philippe qui leur commande du mobilier Louis XIII, ou encore le duc et la duchesse de Nemours pour leurs appartements au Palais des Tuileries.

1848

Fin de la collaboration et apprentissage d'Henri-Auguste

Cette collaboration fructueuse entre Fossey et Fourdinois prend cependant fin en 1848.
En parallèle, Alexandre-Georges prépare l’éducation artistique de son fils Henri-Auguste (1830-1907) : celui-ci se retrouve dès 16 ans dans l’atelier de Félix Duban (1797-1870), alors attaché au chantier de restauration du château de Blois. Ainsi que l’écrivait Georges Barral dans les années 1880, « M. Fourdinois père, en faisant donner à son fils une éducation d’architecte, sentit l’alliance intime des deux arts, […] pour résoudre ce grand et difficile problème : l’unité de l’harmonie dans l’infinité des détails ». Son apprentissage, Henri-Auguste le poursuit en Angleterre, contraint comme de nombreux autres artistes à l’exil après la révolution de 1848. Il y rejoint l’orfèvre Morel, et contribue au rayonnement de sa nouvelle entreprise Morel & Co lors de l’Exposition Universelle de 1851. A son retour à Paris, c’est auprès d’un bronzier, Victor Paillard, que le jeune Fourdinois va travailler, avant de parachever sa formation en entrant comme dessinateur dans une des premières maisons de tapisserie.

1851-1855

Les premières Expositions Universelles

Alexandre Fourdinois participe à la première Exposition Universelle de Londres en 1851 et remporte une grande médaille. Il participe ensuite en 1855 à celle de Paris et remporte une médaille d’honneur, ex-aequo avec le fondeur Barbedienne.

Fourdinois victoria & albert museum

Cabinet présenté à l’Exposition Universelle de 1855, conservé aujourd’hui
au Victoria & Albert Museum

Les années 1860

L'arrivée d'Henri Fourdinois au sein de la maison

C’est autour de l’année 1860 que Henri-Auguste commence à prendre de l’importance dans la maison, même si les sources nous manquent pour étayer cette thèse. Il contribue néanmoins à la diversification des activités : ébénisterie et menuiserie, auxquelle s’ajoutent la tapisserie.

1864

Brevet d'invention : la marqueterie en plein

Le 25 mars 1864 Henri Fourdinois dépose un brevet pour un genre de sculpture polychrome en bois naturel, etc. Ce serait en travaillant dans l’atelier de son père, où il restaure des meubles anciens et réalise aussi des copies, qu’Henri Fourdinois imagine une nouvelle technique de marqueterie. Les marqueteries traditionnelles étant réalisées à l’aide de bois de placage fin, elles ne sont pas solidaires du bâti, s’abîment rapidement et peuvent se détacher. Il invente alors une manière de réunir les avantages de la sculpture et de la mosaïque, afin d’éviter les défauts du placage, en faisant en sorte que les éléments incrustés fassent corps avec le fond et soient donc fixés plus solidement.
Il s’agit d’incruster le bois dans toute son épaisseur, ce qui permet de fouiller la sculpture : le sculpteur peut alors travailler sur la masse et obtenir alternativement reliefs et creux. Un peu comme la marqueterie Boulle, Fourdinois taille deux morceaux de couleurs différentes selon les mêmes motifs, dans toute l’épaisseur, tel un emporte-pièce.

1862-1867-1873-1878

Les Expositions Universelles

La maison Fourdinois se distingue aux diverses Expositions Universelles auxquelles elle participe.
La première fut celle de Londres en 1862 où père et fils travaillaient encore ensemble.
En 1867, Fourdinois père se retire définitivement de la firme et Henri participe seul à l’Exposition Universelle de la même année à Paris. Consécration pour l’ébéniste qui y présente un cabinet intégrant immédiatement les collections du South Kensington Museum de Londres, le premier des musées d’arts décoratifs, et le principal à l’époque. Le stand de Fourdinois, si remarqué, est également honoré par le roi d’Espagne, qui lui achète le lit exposé.
Il particpe par la suite à celle de Vienne en 1873, ainsi qu’à celle de Paris en 1878 où il remporte une grande médaillle dans la classe 18 (Ouvrages du tapissier et du décorateur) et trois de ses collaborateurs reçoivent une médaille d’argent.

Stand Fourdinois Exposition Universelle de 1878

Photographie du stand Fourdinois à l’Exposition Universelle de 1878

1887

Arrêt de la production

Henri-Auguste Fourdinois aura reçu tous les honneurs qu’un ébéniste d’art peut espérer : aux côtés des médailles d’or, des grands prix, des diplômes d’honneur, il reçoit de surcroît la croix de chevalier de la Légion d’honneur en 1870. Si son entreprise, risquant la faillite, doit fermer ses portes en 1887, elle reste emblématique dans sa production d’un goût et d’un certain art de vivre au Second Empire, dont le faste et le luxe continuent d’émerveiller.

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